Victor Knipping évolue et s’essaie à différentes techniques. Les projections de peinture sont la base de sa pratique. Cette technique permet de matérialiser la violence tel un fluide projeté violement sur un mur. Travaillant à plat, la peinture se fige sans être modifiée par la gravité d’un travail sur chevalet.
Il s’essaie également aux taches et gouttes centralisées, ce mode d’expression vient rappeler le sang lorsqu’il s’écoule et frappe le sol, provocant d’innombrables petites gouttes aux alentours de la tache centrale, symbolisant l’effet papillon d’un geste anodin.
Une autre série, les coulures, sont la continuité́ de la pensée développée par les projections. A l’inverse de cristalliser un moment précis, elles matérialisent le temps qui passe et la lente évolution de notre société́, qui devrait s’efforcer d’essuyer et réparer les projections mais préfère détourner le regard et laisser couler la peinture.
Il opte également pour une forme toujours plus explicite de dialogue avec le public en traversant physiquement ses toiles d’un coup de poing, véritable message choc à la manière de ses projections